novembre 09, 2012

La questione sionista ed il Vicino Oriente. – Documentazione tratta da: 1°) “Annales Catholiques”: Cronache dell’anno 1910.

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L’archivio dal quale attingiamo è tratto dalla Biblioteca Digitale Gallica, che degli “Annales catholiques. Revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église” [“puis” Revue politique de la France et de l’Église] contiene una collezione che va dagli anni 1871 al 1919. L’anno di inizio spoglio è il 1910, da dove inizia la nostra esplorazione. Anche per questa serie sarà seguito il criterio della doppia redazione, detta “a papiro” ossia disposta per singolo anno in un solo post che potrà assumere ampia dimensione, e “a libro” ossia disposta in singoli post per ogni articolo, che potrà essere tradotto in italiano e corredato di commento ed ogni utile apparato, inclusa la indicizzazione analitica dei nomi e cronologica. L’archivio ha pure una doppia numerazione: una generale di tutta la serie ed una specifica per l’anno corrente. Il Lettore sarà di volta in volta guidato nell’uso dell’ipertesto.

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LA QUESTIONE SIONISTA
E IL VICINO ORIENTE
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tratta da “Les Annales Catholiques”


1910
1882 1896  ↔   1898 1944

Anno inizio spoglio: 1910.
Les Annales Catholiques: 1871 - 1872 - 1873 - 1874 - 1875 - 1876 - 1877 - 1878 - 1879 - 1880 - 1881 - 1882 - 1883 - 1884 - 1885 -  1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1993 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904 - 1905 - 1906 - 1907 - 1908 - 1909 - 1910 - 1911 - 1912 - 1912 - 1913 - 1914 - 1915 - 1916  - 1917 - 1918 - 1919.

  Sommario: 1910: 1°) 16 gennaio: Il sionismo, di A. E. de Vourvenans. –


Cap. 1

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Le sionisme
Les Annales Catholiques,
39e Année, 16 Janvier 1910, N° 2067,
pp. 53-55.

Auprès du cimetière central à Vienne:

— Eh bien, père Abraham, vous allez bientôt retourner dans la terre promise, la terre d’Abraham, d’Isaac et Jacob? Quel bonheur pour vous!

— Grüss mir den Abraham, Grùss mir auch den Isaac, und wenn der zum Zimmermannssohn kommst so, werfe ihae diesen Stein au den Kopf !...

Voilà ce que j’entendis marmotter entre lés dents d’abord à mon interlocuteur. Ce qui veut dire: «Salue de ma part Abraham et Isaac et si tu rencontres le fils du charpentier, jette-lui cette pierre à la tête...» C’était près du cimetière central de Vienne où tout un quartier est réservé aux Juifs. Sur chaque tombe il y a des cailloux à jeter et c’est un dicton qu’elles sont là en signe de la haine que le Juif a voué aux Chrétiens et à leur Chef. Comme je le regardais, il finit par me regarder et me répondre d’un air étonné:

— Et bourquoi me temantez-vous zela?

Parce que le Congrès sioniste qui vient de se tenir à Hambourg à déjà réuni sept millions et demi de marks, plus de neuf millions de francs pour vous racheter des terres en Palestine, la terre promise à vos ancêtres et à vous. Tiens! est-ce que cela ne vous dit rien? Voulez-vous y retourner?

— Hem! hem! ça tebend, il fautrait foir.

— Comment, une terre où coule le lait, le miel, une terre que vous pouvez avoir dans de bonnes conditions de la part des Jeunes Turcs qui ont fait la révolution parlementaire et sont les maîtres en Turquie, qui sont en grande partie de vos coreligionnaires?... Vous hésitez?

— Foui, foui, il faut tout peser, tout pien compter...

— Ah, c’est que vous vous trouvez donc très bien parmi les chrétiens que vous ne voulez pas aller former une nation juive dans la terre promise pourtant à votre race... Il faudrait cultiver... ne plus commercer!...

Là finit la conversation que je voulus entamer. Il était sceptique et n’en voulait pas entendre parler. C’est, qu’en effet, le président du Congrès comprenant des centaines de juifs de tout les pays, M. D. Wolffsohn, prêche dans le désert en déclarant que le fond de colonisation, s’était accru d’un demi million de marks depuis deux ans, que le fond destiné à planter des oliviers sur les terres achetées, en Palestine, atteint 100.000 marks et les dépôts dans lés banques 600.000 marks. On discuta, on fit valoir la situation favorable créée par les Jeunes Turcs pour coloniser, Max Nordau, littérateur et orateur du Congrès, qui se donne surtout pour mission de mépriser les lettres chrétiennes, parla, fit valoir surtout cette raison. Peine perdue! il n’y eut aucun enthousiasme pour quitter les chrétiens et s’engager à aller cultiver la terre promise du lait et du miel, coulant pourtant dans les ruisseaux.

On se borna à confirmer les pouvoirs du Comité. «Que voulez-vous, il fait si bon parmi ces chiens de chrétiens, qui se laissent gouverner et plumer par nous autres, que nous n’avons rien à gagner à les quitter. Nous avons leurs couvents, leurs églises, leurs ostensoirs, tout, tout... »

De tout temps il y eut des Juifs qui ont interprété en ce sens ce mots de la Bible: Dieu vous recueillera, dit le prophète, il vous réunira dans votre dispersion et vous ramènera au pays de vos ancêtres, que vous avez perdu par vos péchés.

Mais la plupart des Juifs enrichis n’y voient qu’un sens mystique ou des réunions par associations, syndicats de banquiers et cartels de commerce, au contraire des pauvres attachés à la lettre. C’est dans ceux-ci, en Russie, en Galicie, en Autriche et en Angleterre, que le sionisme fait des progrès. Et les riches voudraient résoudre la question juive ainsi. Déja bon nombre de ces pauvres Juifs ont fondé des colonies en Palestine, des Chowewe Zion. Le docteur Birnbaum a crée à Vienne une revue bimensuelle, la Sebst Emancipation et une Chowewe Zion, grâce aux libéralités de Rothschild.

L’Alliance israëlite universelle, fondée à Paris en 1860, s’était déjà préoccupée de la question du paupérisme, car tous les Juifs n’ont pas les doigts crochus et n’amassent pas une fortune. Savez-vous combien il faut de Juifs pour plumer un anglais? Cinq, me disait-on à Londres. Les Américains ont mis une barrière à l’invasion sémite: n’entrent que ceux qui peuvent sauter par dessus avec des écus. Cremieu, principal fondateur de cette alliance, auteur des droits civils accordés aux siens en Algérie, ce qui nous a valu la révolte générale de cette colonie pendant la guerre de 1871, Cremieu se préoc- cupait fort des siens.

Le premier groupement sioniste en Autriche semble avoir eu cela pour principe. La crise antisémite et l’affaire Dreyfus accentuèrent ce mouvement. Le docteur Herzl, de la Neue freie Presse de Vienne, écrivit: Das Judenstaat, en 1896: «l’Antisémitisme est éternel, dit-il, parce que nous avons perdu notre assimilation par le fait du Ghetto. Max Nordau, le docteur Marmoreck appuyèrent mais ne trouvèrent que peu ou pas d’écho en France. Les Juifs y sont si bien! Ils sont les banquiers du gouvernement qu’ils mènent par le bout du nez; ils tiennent la presse; ils tiennent jusqu’aux ornements d’église et même les prédicateurs... Tout cela ne fut que de la théorie. Herzl se borna, au premier Congrès de Bâle, en 1897, à constater des affinités entre la terre des aïeux et les Juifs contemporains, sans tenir assez compte des difficultés pratiques. Il croyait pouvoir fonder une démocratie socialiste, fédérative, en Palestine: il fonda une Jewisch Colonial Trust, banque Juive. On a créé des groupes sionistes: 373 en Russie, 218 en Autriche, 126 en Roumanie, 38 en Hongrie, 27 en Angleterre, 25 en Allemagne, 12 en Italie, 6 en Suisse, 6 au Transvaal, 5 en Bulgarie, 2 en Belgique, 2 en Egypte, 4 en Turquie, 3 en France, 1 en Serbie, Grèce et Danemarck.

Aujourd’hui le sionisme est scindé en deux: le parti politique qui voudrait se faire une patrie en Palestine avec le concours des gouvernements, et le groupe pratique, moins nombreux et moins influent, et territorial, qui voudrait acheter des terres pour coloniser la. Palestine, sans attendre le con- sentement des Etats européens. On a fait des concessions à ceux-ci.

La langue hébraïque est la langue officielie du sionisme, non le tudesque juif. Les choses en sont là actuellement.

A. E. DE VOURVENANS.

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