ottobre 11, 2012

La questione sionista ed il Vicino Oriente. – Documentazione tratta dalla “Gazette de Lausanne”: Cronache dell’anno 1900.

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Mentre valgono le considerazioni generali già fatte per le precedenti fonti documentarie, e cioè: vedi Elenco Numerico, pare qui opportuno rilevare ogni volta la casualità e imparzialità con la quale le diverse fonti si aggiungono le une alle altre, animati da una pretesa di completezza, che sappiamo difficile da raggiungere.  La“Gazette de Lausanne”, che si trova nello stesso archivio digitale del “Journal de Genève” è così presentato: «Fondé par Gabriel-Antoine Miéville, le premier numéro publié est daté du 1er février 1798 sous le nom de Peuple Vaudois. Le titre «Gazette de Lausanne» a été adopté en 1803, précédé par «Peuple Vaudois», «Bulletin Officiel», «Bulletin Helvétique», «Journal Suisse» et «Journal Helvétique». La collection complète représente 450'000 pages imprimées équivalant à 1'700'000 articles.». Insieme alle altre tre testate del gruppo è al momento l’unico archivio digitale a noi noto e accessibile, di pubblico dominio, che ci consente di andare oltre gli anni quaranta, ai quali si fermano i grandi quotidiani della Biblioteca Gallica. Nelle nostra ricerca, l’ordine di acquisizione dei dati è sì casuale ma non privo di conseguenze. L’archivio svizzero abbraccia 200 anni. Assumendo come anno di partenza il 1948, seguiamo un metodo ora diacronico, ora sincronico, raccordandolo con quello sincronico generale iniziato dall’anno 1921. Cercheremo di evitare appesantimenti nel Lettore, celandogli le problematiche della ricerca, ma agevolandogli per quanto possibile la navigazione in tutto l’ipertesto.

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LA QUESTIONE SIONISTA
E IL VICINO ORIENTE
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tratta dal quotidiano “Gazette de Lausanne”


1900
1882 1899  ↔   1901 1950

Gazette de Lausanne: 1882 - 1883 - 1884 - 1885 - 1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1993 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904 - 1905 - 1906 - 1907 - 1908 - 1909 - 1910 - 1911 - 1912 - 1913 - 1914 - 1915 - 1916 -1917 - 1918 - 1919 - 1920 - 1921 - 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 - 1943 - 1944 - 1945 - 1946 - 1947 - 1948 - 1949 - 1950 -

Anno inizio spoglio: 1948
Sommario: 1900: 1) 26 gennaio: Annuncio di una conferenza pubblica sul sionismo di Weizmann a Ginevra. – 2) 20 agosto: Il congresso sionista. – 3) 24 agosto: Il congresso sionista. –





Cap. 1

Top supra ↑ 26.1.1900 infraplus

Sionisme

Gazette de Lausanne,
26 gennaio 1900, p. 4

SIONISME. Dimanche 28 courant à 8 h. 1/4 du soir M. le Docteur Weizmann de Gèneva, fera au Musée industriel une conférence sur l’état actuelle du sionisme at sur le IIIe Congrès sioniste de Bâle. Entrée gratuite.




Cap. 2

Top supra20.8.1900 infra ⇒ plus

Le congrès sioniste

Gazette de Lausanne,
20 agosto 1900, p.2

Le même correspondant de la Libre Parole au compte-rendu duquel nous avons déjà fait un emprunt a été d’abord étonné de l’indifférence manifestée par la presse londonienne à l’égard du congrès. Il écrit à ce propos:

La surprise diminue si l’on considère que les Juifs, maîtres de la presse, le sont par l’argent, et qu’ayant l’argent, ils sont peu portés à se considerer comme des exilés dans une vallée de larmes. Il ne leur vient pas à l’esprit d’accrocher leurs lyres aux arbres des bords de la Tamise et de laisser tomber des larmes dans les eaux de ce fleuve qui roule déjà tant de choses.

Le soir, au “Music Hall” l’Empire, il constate la présence dans le public d’un grand nombre d’Israélites extrémement calés.

Si je les avais interviewés sur le sionisme, dit-il, ils m’auraient très certainement répondu que leurs compatriotes du congrès avaient une interprétation absolument erronée des prophéties.

C’est du reste ce qui arriva jadis au temps de la captivité de Babylone. Les captifs commencèrent par pleurer abondamment super flumina. Mais quand le jour de la délivrance survint, au bout de peu d’années, il s’en trouva des quantités qui refusèrent de rentrer.

Au quinzième siècle, à ce que me disait un sage du congrès, un effort semblable à celui d’aujourdui fut fait par un grand nombre de Juifs. Qui s’y opposa? Les Juifs eux-mêmes. Ce considérations expliquent la froideur de la presse londinienne et, résultat plus utile, elles montrent sur quel terrain, au milieu de quelles difficultés et de quels adversaires le sionisme se meut et se déploie…

Entre temps, j’eus occasion de converser avec un certain nombre de personnes des divers pays, et voici, en peu de mots, ce qui me fut dit par les uns et les autres.

Le sionisme, sous sa forme moderne, s’est développé dans les milieux instruits du judaïsme, c’est-à-dire parmi ces juifs qui ne vivent pas du trafic, mais qui ont appris les sciences profanes, le droit, la médicine, ce qu’on sait de la nature, la philosophie, les lettres.

Le contact des idées en cours parmi les peuples leur a inspiré la pensé de reconstituer le peuple hébreu sur la base nationale. A cet égard, ils ont obéi au mouvement qui pousse tous les peuples au nationalisme depuis plus de trente ans.

C’est une tradition quasi éternelle dans le Judaïsme que le peuple hébreu retournera un jour en Palestine. Les orthodoxes pieux cultivent cette tradition; c’est pourquoi ils ont une sympathie très vive pour le Sionisme, qui voudrait donner aux Juifs un territoire et des frontières. Cependant les Sionistes ne sont guère d’accord avec le rabbinat orthodoxe au point de vue religieux.

«Nous ne croyons guère, me disait l’un d’eux, à tout ce que les rabbins racontent sur Dieu et le culte; mais d’une part il faut tenir compte du rabbin qui est suivi aveuglément par sa communauté, d’autre part nous cherchons, par raison de bon sens, de politique prévoyante, par instinct de conservation, ce qu’ils désiderent, eux, envertu de la tradition, à savoir un Etat juifs, une patrie juive.

» Puisque leur tradition est que ce Etat soit la Palestine, nous eût aussi bien convenu. Cet accord a pour effet de nous amener assez rapidement la masse immense du Judaïsme orthodoxe et croyant.

» Quant à la Palestine, il faut pour l’obtenir décider le sultan à nous la céder: on y mettrait le prix. Il va sans dire que cet Etat autonome reconnaître la suzeraineté du sultan.

» Mais comme le sultan est monarque absolu et autocrate, il suffirait que sa volonté change du jour au lendemain pour asservir et réduire en département de son empire l’Etat juif nouvellemnt créé. C’est pourquoi nous voudrions intéresser l’Europe à cet arrangement. Il faudrait que l’Europe intervint dans le contrat pour en garantir la durabilité et l’observation…».

L’adversaire du Sionisme, c’est le Judaïsme officiel, en d’autres termes les juifs arrivés. Les Juifs de cette catégorie n’entendent nullement se dessaisir de leurs royautés. L’idée de devenir de notables citoyens du royaume à fonder ne leur sourit pas. Ils croient que pour éviter des malheurs, les Juifs ont besoin, non pas de se mettre dnas leur meubles mais de débourser de temps en temps une somme pour les accidents, de subventionner des journaux, des ministres et même des souverains. Ils espèrent s’en tirer ainsi et croient que ce système suffira.

M. Nordau les a avertis hier de leur illusion. Avec ce systeme, c’est à catastrophe que l’on marche.

Dans la troisième séance, le Dr Bodenheimer s’est attaché à réfuter diverses objections juives contre le Sionisme; il a dit:

A quoi bou se réunir tous sur un point du territoire, nous ebject-on? La mission du Juif n’est-elle pas d’être sur toute la terre le cosmopolite, l’élément inassimilé entre tous les peuples et, en quelque manière, le représentant et le propagateur d’une civilisation universelle, civilisation de l’humanité et non pas de tel ou tel peuple?

Ces idées qui datent de la Revolution française, cette conception d’un Judaïsme cosmopolite, d’un citoyen de l’univers, ne s’accordent plus avec le nationalisme qui est aujourd’hui l’Evangile de tous les peuples, et il ne reste qu’à se demander pourquoi le peuple juif serait entre tous le seul qui ne cherche pas à réaliser l’idéal national, c’est-à-dire à se donner un pays et des frontières entre lesquelles chaque peuple est chez lui et se développe selon sa manière d’être, sous les lois à lui.


Cap. 3

Top supra24.8.1900 ↓ infra ⇒ plus

Le congrès sioniste

Gazette de Lausanne,
24 agosto 1900, p. 2

 Le congrès sioniste. - Voici comment le reporter de la Libre Parole, déjà cité ici, résume ses impressions touchant le but et l’oeuvre du Sionisme.

Tant que les Juifs n’auront pas obtenu du sultan les territoires où veulent s’établir les Sionistes, il ne peut pas être question de départ. Il n’a donc pas été pris de décision à ce sujet.

Mais les Sionistes se sont mis d’accord sur les moyens à mettre en oeuvre pour augmenter le nombre de leurs adeptes dans le Judaïsme, pour donner aux adhérents qu’ils comptent dèjà par centaines de mille la possibilité d’exercer quelque métier ou industrie dans leur patrie future, pour les entusiasmer en faveur de l’idée sioniste, et dans ce but, le comité central, qui ne manque pas des capitaux, distribue des subventions aux écoles, aux associations, aux bibliotheques nationales juives, il affilie les associations les unes aux autres, il groupe et unifie les forces.

Il a même décidé la creation d’un journal quotidien en langue allemande.

Il a détaillé avec précision tous les procédés et artifices possibles de propagande et de publicité: brochures, feulles volantes, calendriers, images, action individuelle dans le tête-à-tête et la conversation, conférences et séances à projection lumineuse sur la Palestine, rapports d’ingenieurs et de spécialistes qui démontreront qu’on y peut établir toutes les indusstries et que la terre y est fértile. En un mot, on utilisera le systeme des lancements

Le congrès est lui-même l’acte de propagande le plus important, le plus retentissant. Les Juifs du monde entier en ont suivi les débats avec un intérêt passioné, et il reste certain que le Sionisme est plu connu, plus en vue, plus fort et par conséquent plus près de son but après qu’avant le congrès. Voilà le résultat.

Il se demande ensuite se le congrès n’a pas dissimulé quelque complot, tel que la reprise prochaine de l’Affaire. Il conclut à la negative:

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