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Anno inizio spoglio: 1948. |
Cap. 1
Le grand muphti est reçu
par le premier ministre égyptien
par le premier ministre égyptien
Journal de Genève,
Venerdi - N° 247
4 settembre 1921, p. 4
Venerdi - N° 247
4 settembre 1921, p. 4
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Cap. 2
La situation internationale
par René Payot
par René Payot
Journal de Genève,
Sabato e Domenica, N° 289
11-12 dicembre 1948, p. 4
Sabato e Domenica, N° 289
11-12 dicembre 1948, p. 4
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On n’ignore point que depuis longtemps le roi Abdullah caressait l’espoir d’annexer la partie arabe de la Palestine, et qu’il n’était point hostile à l’existence d’un Etat d’Israël. Il se sépare ainsi nettement des autres pays arabes comme l’Egypte et l’Irak, ce qui démontre le peu de consistance de la fameuse Ligue arabe, dont le secrétariat général est au Caire. Mais Abdullah, qui est ambitieux et par surcroit protégé par les Anglais, se soucie avant tout de ses propres affaires, et, d’ailleurs, il possède l’armée la plus forte. S’il peut s’entendre directement avec les juifs, on le féliciterà d’avoir résolu le problème palestinien, mème si cela devoit causer un peu de mauvaise humeur à toutes les Puissances et à tous les médiateurs qui ont vainement essayè de lui trouver une solution. Lorque les voisins se querellement, l’intrusion des tiers ne donne généralement pas de bon résultats…
Cap. 3
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Devant la recrudescence des combats, la Ligue arabe a demandé à ses membres de se remettre en campagne. On sait que des différends ont surgi entre les adherents de ce groupement, qui ne poursuivent pas tous le même but dans cette affaire de Palestine. La Transjordanie et l’Irak, dont les étroites relations avec l’Angleterre ne coincident pas avec la politique générale des autres Etats arabes, et surtout de l’Egypte semblent vouloir faire cavaliers seule. Le roi de Transjordanie a proclamé sa volonté de se faire couronner roi de Palestine, et il serait tout prêt a négocier et à s’entendre avec les Juifs. On en a eu premier indice dans la nomination d’un nouveau muphti de Jerusalemme, en remplacement de celui dont les sympathies pour les Puissances de l’Axe étaient si évidentes pendant la guerre qu’il s’était réfugié à Berlin. Il y a là, sans aucun doute, un indice certain qu’un arrangement est possible entre Israël et la Transjordanie, solution à laquelle la Grande-Bretagne n’est pas étrangère.
En face du clan tranjordano-irakien, l’Egypte poursuit une politique d’opposition. Elle voudrait gagner à ses vues le reste du monde arabe, mais se heurte à de l’indifférence, calculée ou réelle, de la parte de ses partenaires. A l’appel visant à la reprise des hostilités, l’Iran après l’Arabie séoudite, la Syrie et le Yemen, a répondù en posant comme conditions que les armées combattantes soient réunies sous un commandement unique et que l’Egypte proclame qu’elle n’a aucune visée territoriale en Palestine. L’Egypte pourra-t-elle accepter ces conditions, alors qu’elle recherche manifestement un succès de prestige et qu’elle risque de voir le Soudan lui échapper complètement? Un gain territorial sur sa frontière Est corrigerait la fâcheuse impression qu’a pu susciter dans
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Les intrigues et les manoeuvres sont donc nombreuses dans le campe arabe, et les Juifs profitent évidentement de ces divergences. Ils béneficient, eux, du commandement unique. Leur cause est soutenue de l’étranger par leurs coreligionnaires et par de puissants Etats. Les Etats-Unis et la Russie ont reconnu l’Etat d’Israël et le Canada vient de déclarer qu’il prenait acte de son existence de facto. De plus, les Israéliens ont animés par une foi patriotique et une ardeur (de’autant plus violente qu’elle est celle de néophytes) qui font défaut à leurs adversaires. L’Etat d’Israël ne disparaîtra plus de la carte. C’est ce que les Transjordanies réalistes semblent avoir compris.
L’affaire palestinienne n’a donc pa pu être localisée et elle devenne immédiatement un élément de la politique mondiale. Mais elle a fait des victimes innocentes en grand nombre: les réfugiés palestiniens. Il s’agit essentialment d’Arabes qui ont quitté leur lieu de résidence habituel pour échapper aux combats ou à l’autorité des Juifs et qui se sont répandus dans les territoires limitrophes. La reprise des combats a augmenté l’etendue de leur malheur, et les dépêches récentes annoncent que 120.000 d’entre eux fuient la région de Gaza et se dirigeant vers l’Egypte, obstruant les routes et entravant les mouvements des troupes. On ne peut les abandonner à leur sort si précaire. Le Comité international de la Croix-Rouge à Gènève leur apporte des secours depuis plusieurs dejà, avec l’aide de diverses sociétés nationales de la Croix-Rouge. Son assistance a revêtu surtout un caractére sanitaire et médical, mais elle est limitée. Il faut aussi nourrir et vêtir ces malhereuse. C’est le devoir que s’est imposé l’O.N.U., qui a lancé un appel aux Etats membres de l’Organisation et oui estime à une trentaine de millions de dollars la somme nécessaire pour une action de secours de neuf mois. La distribution de ces secours a été confiée au Comité international, à la Ligue des Sociétés de Croix-Rouge et aux réfugiés. C’est un problème de conscience humanitaire que le monde se doit de résoudre rapidement.
René Bovey
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