dicembre 30, 2010

La questione sionista ed il Vicino Oriente. – Documentazione tratta da “Le Figaro”: Cronache dell’anno 1897.

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Mentre valgono le considerazioni generali già fatte per le precedenti fonti documentarie, e cioè: 1°) «Oriente Moderno»; 2°) «Le peuple juif»; 3°) «Jüdische Rundschau»; 4°) Le temps; 5°) «L’Osservatore Romano»; 6°) «La Documentation Catholique»; 7°) «La Rassegna Italiana»; 8°) «La Correspondance d’Orient»;9°) «Le Matin»; e ora: 10°) «Le Figaro» pare qui opportuno rilevare ogni volta la casualità e imparzialità con la quale le diverse fonti si aggiungono le une alle altre, animati da una pretesa di completezza, che sappiamo difficile da raggiungere. A causa di problematiche tecniche complesse da spiegare per “Le Matin” dobbiamo seguire un criterio diacronico anziché quello sincronico finora seguito. Per assicurare una successione cronologica dei testi seguiremo una diversa numerazione basata data del giorno e del mese di ogni singolo anno. Ciò consentirà inserzioni successive senza dover rifare la numerazione. Il nuovo simbolo di freccia: immetterà nella modalità di editing orizzontale, a libro, dove sarà sviluppato il commento e l’apparato critico ed avendone il tempo anche la traduzione italiana, per chi non fosse in grado di leggere agevolmente il testo originale.

Il quotidiano parigino “Le Figaro” inizia le sue pubblicazioni nel 1826 e precede di non pochi anni il momento cronologico iniziale della nostra ricerca su “La questione sionista e il Vicino Oriente”, convenzionalmente fissata nell’anno 1882, quando in Palestina si hanno i primi insediamenti sionisti, finanziati da Rotschild, pur con propri peculiari caratteri. Anche questa fonte è attinta dalla Biblioteca Gallica dove si trova digitalizzata e consultabile in formato immagine ed in formato testo, acquisito con OCR. Non escludiamo però una ricerca lungo tutta la serie disponibile in OCR, e cioè dal 1826 al 1939. Se troveremo materiale interessante, ci serviremo di “rinvii” per non uscire dagli stretti e prefissati limiti della ricerca, per la quale facciamo uso del comodo motore interno all’OCR e quindi rivediamo e ricontrolliamo i testi sul formato immagine. Per altri quotidiani, non presente su Gallica, come l’«Osservatore Romano» consultiamo direttamente l’originale e fotografiamo gli articoli. Qui con “Le Figaro”, ossia il terzo quotididiano che ricaviamo da Gallica, siamo condizionati da problemi tecnici, che ci inducono al criterio diacronico, pur iniziando il nostro percorso dal 1921, fortunatamente indicizzato in OCR. La serie “Le Figaro” termina nel 1942.

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LA QUESTIONE SIONISTA
E IL VICINO ORIENTE
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tratta dal quotidiano parigino “Le Figaro”

1896 ↔ 1921

1882 - 1883 - 1884 - 1885 - 1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1993 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904 - 1905 - 1906 - 1907 - 1908 - 1909 - 1910 - 1911 - 1912 - 1913 - 1914 - 1915 - 1916 -1917 - 1918 - 1919 - 1920 - 1921 - 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942

Inizio percorso: 1921.
Sommario: Anno 1897 de “Le Figaro” → 1) 4.9.1897: Un nuovo partito: i sionisti.

Cronaca generale a fonti documentarie unificate degli anni: 1916 - 1917 - 1918 - 1919 - 1920 1921 Anni 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940.

Cap. 1
Top supra ↑ 4.9.1897 infra

Un nouveau parti: les sionistes

Le Figaro,
43me Annéè - 3me Serie - N° 247 (t)
Sabato, 4 settembre 1897, p. 1-2


UN NOUVEAU PARTI: LES SIONISTES

Il convient d’abord de rassurer les Comités électoraux devant qui ce substantif bizarre apparait pour la première fois. Le Sionisme est un parti nouveau, mais qui ne jouera aucun rôle dans nos élections générales prochaines. Ses aspirations sont d’un ordre spécial, et vont bien au delà d’une revision du personnel parlementaire de ce pays-ci, ou d’un autre.

Le Sionisme – ne riez pas – s’est donné pour programme la reconstitution du royaume de Juda. L’invention est due à un petit groupe d’israélites spirituels et irascibles, qui ont rêvé de jouer aux antisémites du monde entier la farce... DE S’EN ALLER; j’entends de s’en aller de partout, de déserter les insuffisantes patries où la sécurité des consciences et des intérêts juifs semble désormais en péril, et de se donner rendez-vous, à l’abri des malveillances et des haines, en quelque coin vacant de Palestine ou d’ailleurs, où l’antique patrie juive serait, au profit de ces émigrants, recréés.

L’idée a été lancée par un de nos plus savants confrères de Vienne, M. le docteur Herzl, rédacteur israélite de la Nouvelle Presse libre et tout de suite on a vu le philosophe Max Nordâu s’y associer. Il fallait s’y attendre M. Max Nordau cultive avec délices le paradoxe, et celui-là manquait à sa collection.

Mais lancer l’idée ne suffisait pas. Il importait de se créer des partisans, et d’abord de se compter.

On décida de réunir un congrès.

Et il y a une quinzaine de jours, les directeurs des principaux journaux de Paris recevaient de Suisse l’invitation du Comité. La carte était disposée en triptyque à droite, un laboureur symbolique jetant aux sillons la bonne semence à gauche, quelques silhouettes de juifs en prières devant la muraille du Temple de Jérusalem et, sur le panneau central, cette inscription

ZIONISTEN-CONGRESS IN BASEL
29, 30 und 31 August 1897.

Journalisten-Karte

für
Herrn...

L’invitation laissa indifférents la plupart de nos confrères, et très peu s’y rendirent. Détail piquant: les plus émpressés à aller saluer d’applaudissements les discours du docteur Herzl furent les antisémites. Au fond, rien de plus naturel. La doctrine antisémite se réduit à ceci: les juifs tiennent chez nous trop de place, et il est urgent qu’on les mette à la porte. Un juif survient qui propose à ses coreligionnaires de s’y mettre eux-mêmes: les antisémites trouvent l’idée géniale et en acclament l’auteur.

Et ce sont, par contre, les sémites qui restent froids.

Ainsi les israélites allemands se sont abstenus en masse; il en est venu très peu à Bâle. Le congrès sioniste avait même dû se réunir d’abord à Munich, et l’on n’est venu à Bâle que parce que les Israélites munichois n’ont pas voulu, en donnant l’hospitalité aux congressistes, se rendre solidaires et complices d’une entreprise qu’ils jugent absurde.

Même attitude du côté des Anglais. Le docteur Adler, grand rabbin de Londres, a refusé de se rendre à Bâle. M. Zadoc Kahn, grand rabbin de France, actuellement en villégiature1 à Vimereux, s’est également excusé, par lettre, de ne pouvoir se joindre aux Sionistes, et les rabbins français ont suivi son exemple. Pas un ne s’est rendu à Bâle.

Interrogé par nous tout à l’heure, le grand rabbin de Paris, M. Dreyfuss, ne nous a pas dissimulé le sentiment qu’inspire à tous les membres du rabbinat français l’entreprise du docteur Herzl.

«Reconstituer le royaume de Juda! Qu’est-ce que cela signifie? Sans doute, nous demeurons, nous autres juifs orthodoxes, fidèles à l’idée messianique; nous croyons à la venue du Messie auquel se rallieront les hommes de toutes les religions; – du Messie fondateur d’un empire universel en qui se fondront fraternellement toutes les patries et où la paix éternelle régnera. Que le royaume d’Israël, devenu le centre spirituel du monde pacifié, se reconstitue à ce moment, nous l’admettons aussi. Mais quel rapport y a-t-il entre cet idéal religieux et le projet du docteur Herzl et de ses amis?

«Nous approuvons que la charité juive assure en Palestine ou dans l’Amérique du Sud de vastes refuges destinés à recueillir les israélites persécutés, ou, d’une façon générale, tous ceux que la loi place (comme en Russie ou en Roumanie) hors du droit commun. Mais quelle raison y a-t-il actuellement de recréer une nationalité disparue, de refaire une patrie à des hommes qui depuis des siècles, en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne ont une patrie, où la loi les protège, où leurs intérêts les plus sacrés les retiennent?»

«Le royaume d’Israël reconstitué! Où cela? Avec le consentement et l’appui de quel gouvernement? Et cette reconstitution, quel groupe d’hommes aura la puissance et l’art de la mener à bien? Qui en assumera la responsabilité et les charges? Utopie pure, monsieur!»

Les journaux spéciaux traitent du même ton méprisant ou narquois la réu- nion du congrès de Bâle. Les Archives israélites n’y voient qu’une «parlote» sans intérêt ni portée, et l’Univers israélite qualifie le projet de «puéril».

Les Sionistes, au nombre d’environ deux cents, ont passé cependant trois jours à l’étudier, et finalement ont précisé dans les termes suivants le programme de l’oeuvre nouvelle, «adopté par acclamation»:
Le Sionisme a pour but de créer au peuple juif, en Palestine, un domicile garanti par le droit public.

Pour atteindre ce but, le congrès compte employer les moyens suivants:

1° L’encouragement efficace de la colonisation de la Palestine par des agriculteurs, des artisans et des industriels juifs;
2° Le groupement et la concentration de tous les juifs par des organisations locales et générales en observant les lois des pays respectifs;
3° Le relèvement du sentiment de dignité personnelle et de l’idée nationale chez les juifs;
4° Des démarches préparatoires pour obtenir le consentement des pouvoirs publics nécessaire à la réalisation du but du Sionisme.
Le congrès a installé, pour l’année courante, le siège de son Comité central à Vienne. Ce Comité compte vingt-trois membres, dont le docteur Herzl est président. Des délégués de différents pays sont chargés de correspondre avec le Comité de Vienne, à qui il est prescrit de «s’employer à organiser l’agitation sioniste», et dont l’action «devra être à la fois diplomatique et financière».

Diverses résolutions ont été votées, en outre, tendant à la création d’un fonds national, d’une association scolaire, d’une société pour le développement de la littérature hébraïque, etc.

Voilà de beaux rêves. Mais je ne crois pas, tout de même, que l’agitation sioniste fasse avant longtemps hausser le prix des terrains en Palestine. M. Max Nordau, lui-même, hésitera à aller y publier ses livres. Ce Sioniste est un des plus amusants causeurs que nous ayons à Paris, et il est impossible qu’il ne sente pas à quel point le séjour de Jérusalem lui serait funeste. Mais je suis bien tranquille. Il l’a dejà senti.

Emile Berr.



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Indice delle Fonti e Repertori:
Cronologia - Analitico.

Cap. 1
Top supra ↑ 4,9.1897 infra

Un nouveau parti: les sionistes

Le Figaro,
43me Annéè - 3me Serie - N° 247 (t)
Sabato, 4 settembre 1897, p. 1-2



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