Fonti e Repertorio.
Mentre valgono le considerazioni generali già fatte per le precedenti fonti documentarie, e cioè: 1°) «Oriente Moderno»; 2°) «Le peuple juif»; 3°) «Jüdische Rundschau»; 4°) Le temps; 5°) «L’Osservatore Romano»; 6°) «La Documentation Catholique»; 7°) «La Rassegna Italiana»; 8°) «La Correspondance d’Orient»; e ora: 9°) «Le Matin» pare qui opportuno rilevare ogni volta la casualità e imparzialità con la quale le diverse fonti si aggiungono le une alle altre, animati da una pretesa di completezza, che sappiamo difficile da raggiungere. A causa di problematiche tecniche complesse da spiegare per “Le Matin” dobbiamo seguire un criterio diacronico anziché quello sincronico finora seguito. Per assicurare una successione cronologica dei testi seguiremo una diversa numerazione basata data del giorno e del mese di ogni singolo anno. Ciò consentirà inserzioni successive senza dover rifare la numerazione. Il nuovo simbolo di freccia: ⇒ immetterà nella modalità di editing orizzontale, a libro, dove sarà sviluppato il commento e l’apparato critico ed avendone il tempo anche la traduzione italiana, per chi non fosse in grado di leggere agevolmente il testo originale.
Il quotidiano parigino “Le Matin” inizia le sue pubblicazioni il 17 giugno 1882 e fino all’anno 1944 si trova disponibile in pubblico dominio sulla Biblioteca Gallica. Come per questa ed altre fonti similari non possiamo ignorare come il punto di vista sia pur sempre quello che Edward Said ha descritto magistralmente nel suo “Orientalismo”. Neppure oggi le ex potenze coloniali riescono a liberarsi della loro ottica etnocentrica. Giudicando come posteri, possiamo constatare che lo smembramento dell’Impero ottomano non ha migliorato le sorti di quelle martoriate regioni, dove non è mai cessata la guerra e di libertà se ne vede oggi assai meno di quella che si reclamava dal sovrano Ottomano. Ma si tratta qui solo di un’anticipazione di giudizio che ci resta da verificare nel dettaglio sequendo questo un criterio diacronico non riuscendo tecnicamente possibile il metodo sincronico finora seguito. Ciò comporterà peraltro qualche vantaggio, potendo avere una più ampia prospettiva temporale.*
1898 ↔ 1917
Sommario: Anno 1917 de “Le Matin” → 1) 21.8.1899: Verso il Giordano, cronaca di un congresso sionista a Basilea. – Cronaca generale a fonti documentarie unificate degli anni: 1916 - 1917 - 1918 - 1919 - 1920 ← 1921→ Anni 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940.
Top Cap. 1° ↑ 21.8.1899 ↓ infra ⇒
VERS LE JOURDAIN
Le congrès qui se tient actuellement à Bâle, où se discutent les idées et les projets des «Sionistes», ne fait pas grand bruit. On assure cependant qu’il a reçu les adhésions de plus de cent mille israélites.Il faut examiner le projet de la reconstitution d’un royaume de Judée, en Palestine, avec une charte de la Turquie, comme une conception politique et philosophique d’ordre général, tout à fait en dehors des circonstances actuelles. Oublions qu’il y a une affaire Dreyfus, pour quelques instants, et que la passion antisémite a été pour beaucoup dans ce formidable débat.
L’idée des Sionistes – ainsi se nomment les partisans de la Palestine moderne – est inspirée par le spectacle des haines, la sensation des outrages dont le juifs sont l’objet dans beaucoup de pays, notamment chez nos amis les Russes. Il est certain que le malaise, éprouvé dans un milieu hostile, l’inconvénient d’être raillé, méprisé, la crainte d’être battu et pillé, parce qu’on croit à un prophète très ancien nommé Moïse, au lieu de révérer un demi-dieu plus récent, comme Bouddha, Jésus, Mahomet ou Luther, peuvent pousser les victimes de ces brutalités à un exode. C’est ce qui arrive au Parisien transplanté dans une localité suburbaine, où on le moleste de toutes les façons, lui reprochant de n’être pas marié ou de subir les inconvénients du mariage, en même temps
qu’on le vole et qu’on engage ses servantes à déguerpir de la baraque. Il s’écoure, un beau jour, et va chercher plus loin une villégiature plus hospitalière. Ces déménagements-là se conçoivent mal pour une masse énorme d’hommes, d’enfants, de femmes, répandus sur vingt territoires, occupant dès surfaces considerable.
Il est plus facile de démolir que de construire. La dispersion des juifs, au temps de Titus et sous les Antonins, a pu s’accomplir, mais, aujourd’hui, la concentration des juifs serait, matériellement, presque impossible.
Moralement, cette concentration est une utopie.
Nous supposons volontiers, avec les «Sionistes», que le sultan consentirait sans peine à voir ses vilayets déserts et improductifs de la Vallée du Jourdain se peupler brusquement d’une immense population, où domineraient l’intelligence, l’activité, l’ingénieuse cupidité, le goût du lucre et de l’épargne, avec une prodigieuse facilité d’assimilation et une profonde soumission aux lois. Ce serait, pour les finances turques, un magnifique afflux. Quelque chose comme la transfusion du sang à un corps épuisé. L’Homme malade, du coup, redeviendrait bien portant.
Il suffit de voir ce que les juifs ont fait de Budapest, une des plus grandes villes commerçantes du monde, pour prévoir comment ils prospéreraient, en peu de temps, en Palestine.
Cette région sans valeur, véritable terre dé désolation, deviendrait l’une des plus florissantes contrées du globe, l’entrepôt de l’Orient; les grands jours de Tyr et de Sidon renaîtraient, et les Phéniciens, revenus sur leurs pas, ne tarderaient pas à fonder une nouvelle Marseille, au soleil levant.
Mais, encore une fois, ce rêve est irréalisable, parce que le consentement des juifs, de tous les juifs, manquerait à la combinaison. Il pourrait se trouver, sans doute, de nombreux groupes de juifs malmenés, chassés des pays où ils se trouvent, qui seraient heureux de chercher une nouvelle patrie, où ils vivraient libres, maîtres, heureux. Cependant les misérables seuls auraient recours à cet exode. Dans les pays encore à demi-sauvages, comme la Russie, les juifs sont mal traités; au milieu d’Arabes et de politiciens fanatiques, de colons besogneux et hargneux, comme en Algérie, ils sont exposés à de mauvais traitements.
Mais à Londres, à Paris, à Francfort, à Rotterdam, dans les centres éclairés et tolérants, leur situation est bonne, et bien peu de ces juifs acclimatés voudraient la quitter.
Ce qu’on leur propose d’aller chercher en Palestine, c’est l’aventure des socialistes d’autrefois, s’embarquant à la suite de Considérant et de Cabet pour le Texas. Le voyage en Icarie a désabusé pour toujours les esprits rêveurs d’Eldorados, et je doute que l’on décide nos banquiers, nos boursiers, nos marchands de diamants, nos courtiers et nos commerçants, en détail, tenant bazar, mercerie, bimbeloterie, lunetterie, à s’expatrier et à courir le guilledou de l’émigration à l’ombre du Croissant. Ils exercent tous, d’ailleurs, des professions dé bureaux, de comptoir, de marché en Palestine, ce qu’il faudrait, ce seraient des laboureurs et des ouvriers du fer ou du bois; les juifs sont impropres aux métiers manuels.
Les juifs sont trop bien chez nous pour penser à s’en aller. Et puis ce serait s’expatrier. Ceci veut dire qu’au dix-neuvième siècle les juifs ont une patrie. Les declarations haineuses dont il sont, en ce moment surtout, l’objet, sont, en somme, supportables. Elles n’ont amené aucun mouvement populaire dangereux. Les républicains français ne sont pas assez naïfs pour admettre qu’on persécute les gens parce qu’ils saluent un dieu plus vieux que les autres, et qu’ils ne lisent que la partie la plus ancienne d’un bouquin religieux. Sous la prétendue guerre de religion ou de race faite aux juifs, perce seulement la guerre faite aux richesses accumulées par les plus notoires d’entre eux. L’affaire Dreyfus leur a valu des défenseurs et des alliés très catholiques.
Assurément, les juifs ont le grand tort de demeurer bigots, fanatiques, continuant avec une obstination aussi ridicule que la cagoterie de nos nonnes et de nos pèlerins de Lourdes, leurs cérémonies cultuelles, leur séparatisme par l’alimentation.
Mais, petit à petit, ce particularisme disparaît. C’est la persécution d’autrefois, c’est l’outrage et le mépris recommandé par certains qui maintiennent cet isolement relatif des juifs. Avec une plus grande tolérance de notre part et un peu moins de bigoterie de leur côté, la fusion se fera entre tous ceux qui, juifs ou chrétiens, baptisés ou circoncis, vivent sous le drapeau de la France.
Déjà les mariages mixtes multipliés, où les enfants naissent, le plus souvent, libres de toute servitude religieuse, et la propagande démocratique et libre-penseuse ont commencé cette désirable unification des Français.
Les juifs de France sont, au même titre que ceux qui ont une religion différente et comme ceux qui n’en ont pas du tout, des contribuables, des soldats, des citoyens respectueux des lois et contribuant à la prospérité de la patrie. Seulement, ils savent se servir de cette prospérité au mieux de leurs intérêts ils savent en user; ils en abusent même.
Tout en rendant hommage à la hauteur philosophique et à la poésie touchante de l’idée du congrès de Sion, il faut traiter de chimère la proposition de renvoyer les juifs sur les rives du lac Asphaltite.
Le congrès des Sionistes, par ces temps d’estivales chaleurs, tenu au frais, sous les ombrages touffus, apparaît surtout comme un intéressant congrès d’excursionnistes.
Solness.
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Indice delle Fonti e Repertori:
Cronologia - Analitico.
L’avance
Le Matin,
34e Année - N° 12.090 (t)
Mercoledi, 4 aprile 1917, p. 3
34e Année - N° 12.090 (t)
Mercoledi, 4 aprile 1917, p. 3
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