gennaio 01, 2011

La questione sionista ed il Vicino Oriente. – Documentazione tratta dal “Journal de Genève”: b) Cronache dell’anno 1882.

Sinottica di «Geopolitica»
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Mentre valgono le considerazioni generali già fatte per le precedenti fonti documentarie, e cioè: Vedi Elenco Numerico, pare qui opportuno rilevare ogni volta la casualità e imparzialità con la quale le diverse fonti si aggiungono le une alle altre, animati da una pretesa di completezza, che sappiamo difficile da raggiungere. A causa di problematiche tecniche complesse da spiegare per “Le Matin” dobbiamo seguire un criterio diacronico anziché quello sincronico finora seguito. Per assicurare una successione cronologica dei testi seguiremo una diversa numerazione basata data del giorno e del mese di ogni singolo anno. Ciò consentirà inserzioni successive senza dover rifare la numerazione. Il nuovo simbolo di freccia: immetterà nella modalità di editing orizzontale, a libro, dove sarà sviluppato il commento e l’apparato critico ed avendone il tempo anche la traduzione italiana, per chi non fosse in grado di leggere agevolmente il testo originale. Il “Journal de Genève” è così presentato nel suo sito: «Fondé par James Fazy, le quotidien suisse paraît le 6 janvier 1826 et son dernier numéro est daté du 28 février 1998. Le quotidien milite dès ses débuts en faveur d’un libéralisme à visage humain. Il plaide pour le suffrage universel et la liberté de la presse. La collection complète représente 550'000 pages imprimées équivalant à 2'000'000 articles». L’archivio svizzero abbraccia 200 anni. Assumendo come anno di partenza il 1948 seguendo un metodo ora diacronico ora sinconico, raccordandolo con quello sincronico iniziato dall’anno 1921. Cercheremo di evitare appesantimenti nel Lettore, celandogli le problematiche della ricerca, ma agevolandogli per quanto possibile la navigazione in tutto l’ipertesto.
LA QUESTIONE SIONISTA
E IL VICINO ORIENTE
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tratta dal quotidiano “Journal de Genève”


1882
Questione ebraica || 1881 ↔ 1921

Journal de Genève: 1882 - 1883 - 1884 - 1885 - 1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1993 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904 - 1905 - 1906 - 1907 - 1908 - 1909 - 1910 - 1911 - 1912 - 1913 - 1914 - 1915 - 1916 -1917 - 1918 - 1919 - 1920 - 1921 - 1922 - 1923 - 1924 - 1925 - 1926 - 1927 - 1928 - 1929 - 1930 - 1931 - 1932 - 1933 - 1934 - 1935 - 1936 - 1937 - 1938 - 1939 - 1940 - 1941 - 1942 - 1943 - 1944 - 1945 - 1946 - 1947 - 1948 - 1949 - 1950 -


Cap. 1
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Correspondance d’Angleterre
Journal de Genève,
Giovedi, 53e - N° 22
26 gennaio 1882, p. 2
Londres , 23 janvier [1882]. – Correspondance partic. du Journal de Genève. – […] Puisque nous parlons de lui [sir William Harcourt], je m’empresse de mentionner è a son éloge qu’il vient d’accéder à la requête signée par une vingtaine d’hommes éminents de toutes les nuances d’opinion religieuse et philosophique qui l’invitaient à convoquer et à présider prochainement à la Mansion House un meeting pour protester contre le persécutions auxquelles les juifs de Russie sont en lutte. Le meeting aura lieu le 1er février.

Le journaux (notamment le Daily telegraph dont le propriétaire, M. Levy-Lawson est israelite, comme nous l’assez répété M. Labouchère avec lequel il s’est colleté il y a un an) insèrent chaque jour des lettres intéressantes sur le sujet de la persecution juive. Parmi les plus dignes d’attention, je vous en signale une du baron Henry de Worms, membre du parlement, Autrichien d’origine et israélite, et une autre très singulière de M. Charles Reade, romancier et dramaturge de l’Assommour.

Se basant sur la prophétie qui promet aux juifs la possession définitive de la Palestine, il demande si la Russie, au lieu de laisser persécuter les israélites qui habitent son empire, ne ferait pas mieux de réaliser les Ecritures et de faciliter aux trois millions de juifs qui tremblent pour leur vie et leur propriété les moyens d’aller coloniser la terre promise, auquel cas il invite l’Angleterre à offrir gratis aux pelerins vaisseaux, matelots et marins, tout ce qu’ils demanderont. Il termine en suppliant les thélogiens anglais de se séparer entièrement, dans leurs églises et chapelles de ces idolatres adorateurs d’images et lâches meurtriers qui continuent à s’appeler chrétiens.

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Cap. 2
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Turquie
Journal de Genève,
Mercoledi, 53e - N° 98
26 aprile 1882, p. 2

TURQUIE. Le bruit courait depuis quelque temps que le gouvernement turque ottoman refusait le firman nécessaire pour lever le plan de la Palestine tranjordanique, comme voulait faire le comité qui a fait dresser, par des officiers anglais, la carte de la Terre-Sainte proprement dit.

Le lieutenant Conder, placé à la tête de l’expedition, avait commencé les travaux au delà du Jourdain, lorqu’on le vit revenir à Jérusalem. Le bruit courit aussitôt que le firman était refusé, ou, tout au moins, se faisait attendre. On eut quelque peine à savoir la verité, les Anglais n’aveuant pas volentiers un échec. Aujourd’hui il est difficile de conserver des doutes. Les dernières lettres de Jérusalem annoncent que l’expédition anglais a vendu ses chevaus, ses provisions, tout son matériel, preuve qu’elle renonce à poursuivre son oeuvre, ce qui ne s’explique que par un refus formel ou déguisé du gouvernement turc.

Le fait d’ailleurs concorde avec tout ce que l’on sait des dispositions actuelles de ce gouvernement. On sait qu’il a été grandement question de diriger vers la Palestine les juifs qui quitent la Russsie et même la Roumanie, chassés par les maivais traitements, les violences qu’ils ont à subir dans le premier de ces pays, l‘animadversion qu’ils inspirent aux populations des bords du Danube. Or, il paraît que le gouvernement ottoman refuse absolument de recevoir ces émigrants; il n’éntend pas du tout que la Palestine soit envahie par des non musulmans; il aime bien mieux que le pays reste en friche.

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Cap. 3
Top supra ↑ 2.5.1882 ↓ infra ⇒

Alliance israélite universelle
Journal de Genève,
Martedi, 53e - N° 103
2 maggio 1882, p. 2

FAITS DIVERS. En présence des faits douloureux signalés par M. le grand-rabbin Wertheimer, dans sa conférence de jeudi dernier, et de l’ècho sympathique que son éloquence a trouvé auprès de ses nombreux auditeurs, le Comité local de l’alliance israèlite universelle, dejà antérieurement chargé de recuillir des secours, a decidé d’ouvrir une nouvelle souscription en faveur des israèlites de Russie.

M. Grünsfelder (3, quai du Mont-Blanc [Ginevra]), président de ce Comité, est chargé de recevoir les offrandes qu’on voudra bien lui addresser.

Integrazioni:
Mercoledi, 26 aprile 1882
a) JdG, n. 98 p. 2, Mercoledi, 26 aprile 1882. – Jeudi prochain M. le professeur grand rabbin Wertheimer donnerà à la Synagogue, à 8 h. du soir, une conférence dans laquelle il exposera la douloureuse situation où se trouvent les Israélites en Russie. Après les tristes nouvelles dont sont remplis les journaux depuis quelques jours, nous ne doutons pas qu’un public nombreux et sympathique n’assiste à cette séance.
b) JdG, n. 98 p. 3, Giovedi, 27 aprile 1882. – Ce soir, à 8 heures, à la Synagogue, 2e conférence de M. Wertheimer sur la situation des Israélites en Russie.
c) JdG, n. 99 p. 2, Venerdi, 28 aprile 1882. – Hier soir, la Synagogue présentait un spectacle inaccoutumé. Une foule immense l’avait pacifiquement envahie. Juifs et chrétiens, protestants et catholiques, Genevois, Français, Allemands, Anglais, des Russes même, s’y trouvaient réunis pour entendre, de la bouche de M. le grand.rabbin Wertheimer auxquelles ses trois millions de coreligionnaires sont actuellement en butte en Russie. Nous en avons dejà dit quelques mots; nous aurons à y revenir.
d) JdG, n. 111 p. 3, Giovedi, 11 maggio 1882. – Hier, à quatre heures, un certain nombre de personnes, sans distinction de culte ou de parti, se sont réunies à l’Athénée, pour aviser aux moyens de venir en aide aux juifs que la persécution oblige d’emigrer de Russie en divers contrées, les uns en Amériques, les autres en Asie.
Après une courte conversation, l’assemblée a nommé un comité d’action, qu’elle a composé de MM. Arthur Chenevière, président, Wertheimer, vice-président, Maunoir, Lachenal et Grünefelder. Une adressi a été proposée et adoptée séance tenante et ne tardera pas à être pubbliée.

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Cap. 4
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Turquie
Journal de Genève,
Domenica, 53e - N° 125
28 maggio 1882, p. 2

Costantinople, 19 mai [1882]. – Correspondance partic. du Journal de Genève. – […] La ville est inondée, surtout depusi quelques jours, d’Israélites émigrés de Russie. La plupart sont aisés et font des dépenses considerables dans les hôtels de Péra. Des agents de l’Alliance israélite universelle, venus de Londres et de Paris, ont fait de nouvelle tentatives pour que la Porte autorisât l’émigration en masse des juifs russes en Palestine et en Syrie. Mais le gouvernement turc n’admet que de divers côtés, et elle y met la condition sine qua non que les immigrants deviendront sujets ottomans, sans aucune restriction.

La plupart des émigrés refusant d’accepter cette condition, c’est probablement vers les Etats-Unis que serà dirigé le courant de l’émigration.

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Cap. 5
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Russie: Balta
Journal de Genève,
Sabato, 53e - N° 208
2 settembre 1882, p. 2

Dans une tournée d’inspection dans les provinces placées sous sa direction, le gouverneur général de Prief, de Podolie, de Volhynie et de Poltava, le général Drentlen, est arrivé à Balta, ville de 40.000 habitants, où les desordres antisémites avaient sévi avec le plus de violence. Reçu par les autorités locales, le conseil municipal, les représentantes des différents cultes, le général a adressé l’étrange discours qui suit aux juifs notable de Balta:
Vous avez beacoup souffert, messieurs; on vous a pillés, battus; c’est très sensible pour vous; mais que voulez-vous? C’est après tout votre faute. Vous poussez les autres à bout. Quelle est cette deputation envoyée par vous à Saint-Pétersbourg?

Un délégué juif, présent à la réunion, s’avance vers le général, qui s’écrie:
Vous étes des calomniateurs! Vous avez osé calomnier les chefs et les autorités de la ville d’avoir excité la foule au désordre. C’est un infàme mensonge. Vous vous plaignez qu’on n’aime pas les juifs en Russie. Ceci est vrai, mais comment peut-on aimer des gens qui n’aiment que l’argent!

Vous comptez à tort sur vos défenseurs de Saint-Pétersbourg. Ils vous prendront de l’argent, il n’en sortira rien de bon pour vous, Nulle part la vie ne vous est si facile qu’en Russie. Vos coreligionnaires qui s’en sont allés en Amérique et en Palestine s’empressent de revenir des Etats-Unis et meurent de faim en Palestine. Plus de six mois se sont passés depuis les derniers troubles, et vous poursuivez toujours votre vengeance. Vos faux témoins accusent nos paysans de pillage des qu’ils aperçoivent chez lui un bout d’étoffe. M. le substitut vient de me confirmer qu’on a reconnu de faux témoins parmi vous.

Vous interprétez mal, messieurs, la circulaire de M. le ministre de l’intérieur; vous vous figurez qu’elle a été faite en vue des désordres antisémitiques, tandis qu’elle a été dirigée contre toute espèce de désordres. Quan à vous, monsier le rabbin, qui êtes venu chez moi au nom de la communauté juive pour intercéder en faveur des condamnés à mort par le tribunal militaire, ne vous imaginez pas que c’est votre intervention qui a sauvé les condamnés. On connait votre hypocrisie. Ainsi, messieurs, je le répète, oubliz le passé; unissez-vous les uns aux autres; soyez de bons citoyens russes, et tout ira bien. Transmettez mes paroles à ceux qui n’ont pu m’entendre.
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Cap. 6
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Congrès international antisémitique en Dresde
Journal de Genève,
Venerdi, 53e - N° 218
15settembre 1882, p. 2

On télégraphie de Berlin au Temps, le 13 septembre:

Le Congrès international antisémitique, réuni à Dresde, a élu présidents le capitaine d’artillerie de Bredow et le baron de Simonyi. Le comptes-rendu de reporters seront soumis au contrôle d’une commission.

Quatre des principaux chefs du mouvement, le docteur Foerster, M. Henrici, le baron von Istoczy et le pasteur Stoecker, le fameux predicateur de la cour, ont pris hier la parole. Les trois premiers ont réprésenté les juifs comme un élément ethnique asiatique inassimilable pour les nations européennes, parmi lesquelles ils jouent, ont dit les orateurs, un rôle de parasite et de dissolvant, au moyen de l’usure, de l’agiotage, de la presse, etc.

Développant ce thème avec leur acrimonie habituelle, les chefs de l’antisémitisme ont déclaré que cette question de race ne pouvait être résolue que par l’évacuation progressive des juifs opérée non par la violence, mais par des décrets rendus au nom de la raison d’Etat.

Le pasteur Stoecker s’est montré plus modéré que les trois orateurs qui l’avaient précédé à la tribune. Il a reconnu que, par leur race, leurs mariage exclusifs entre eux, leur religion, leurs usages, leurs relations cosmopolites, les juifs constituent en quelque sorte une nation internationale au milieu des autres peuples. Il estime cependant, au triple point de vue religieux, économique et social, qu’il est encore possible à l’Allemagne de se garantir contre le dissolvant du judaisme en retirant aux juifs une partie des droits dont il jouissent depuis leur émancipation. Mais la première condition pour atteindre aux principes de l’Etat chrétien.

M. Stoecker a déposé huit propositions ou thèse dans ce sens.

Parmi les autres membres du Congrès antisémitique, on cite le colonel de Bismarck, qui recommande surtout l’agitation électorale et parlementaire, et le pasteur Deleroi, qui a sérieusement proposé à l’assemblée de s’adresser aux Anglais pour obtenir d’eux l’accomplissement des prophéties bibliques, suivant lesquelles les juifs doivent être un jour réinstallés en Egypte et en Palestine.

Le congrès s’est séparé hier soir après avoir adopté: 1° les huit propositions du pasteur Stoecker; 2° une adresse à tous les souverrains et gouvernements de l’Europe les invitant à prendre des mesures communes contre la préponderance croissante du judaïsme; 3° deux propositions présentées par MM. Fechenbach, Laudenbach, de Chuengen, de Rossbac et demandant: la première, que le juifs soient exempté du service militaire moyennant un impôt personnel spécial; la seconde, que l’immigration par la frontière de l’est soit particulièrement interdite aux juifs.

Suivant le correspondant de la Germania, la discussion aurait été très vive entre le groupe exalté Henrici et le groupe Stoecker, plus modéré.

Quoi qu’il en soit, ce congrès est regardé ici comme l’un des faits les plus caractéristiques qui se soient passés depuis longtemps en Allemagne.

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Cap. 7
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La question des Juifs
Journal de Genève,
Sabato, 53e - N° 219
16 settembre 1882, p. 2

Correspondance part. du Journal de Genève. St. Pètersbourg, 8 septembre [1882]. - Une parole officielle vient de se faire entendre de nouveau dans la question des Juifs, et elle offre un curieux exemple de justice distributive. Le général Drenteln, gouverneur de Kiew, visitait, il y a quelques jours, la ville de Balta, qui a été, ce printemps, le théâtre des premières et des plus sérieuses émeutes contre les Israélites. Suivant l’usage russe, le haut fonctionnaire a été solennellement reçu par la municipalité qui lui a offert le pain et le sel, et aussitôt a commencé la mercuriale: «Je me réjouis fort de revoir Balta dans la même état qu’avant les troubles de la semaine de Pâques. Je suis convaincu, ajouta le governeur en s’adressant aux membres chrétiens de la municipalité, qu’il ne se trouve pas parmi vous de gens que ces troubles ont réjouis. Vous n’en devez pas moins garder des remords pour n’avoir pas tenté de retenir le peuple par de bons conseils. J’aime à croire que de pareilles scènes ne se reproduiront pas, car tous les coupables seraient sévèrement punis».

Là-dessus le général Drenteln se tourne vers le rabbin et les représentants de la commune juive qui venaient également lui présenter leurs devoirs. «Vous, messieurs les Israélites, vous avez subi une dure épreuve. On vous a déshonorés et ruinés. Mais, par votre manière d’agir, vous excititez tout le monde contre vous. Y a-t-il quelq£un de vous qui appartînt à la députation que la communauté juive a envoyée à St-Petersbourg?»

A cette question un des membres de la députation s’avance: «Vous êtes un calommiateur! lui dit le géneral. Vous avez calomnié l’autorité et les représentants de la ville en les accusant d’avoir excité le peuple contre le juifs. C’est là un pur mensonge. Vous ne pouvez vous plaindre, si l’on ne vous aime pas. Comment vous aimerait-on, vous qui n’aimez que l’argent? Vous comptez sur vos défenseur de Saint.Pétersbourg. Je vous affirme qu’ils font rien qui vaille et ne feront que vous extorquer de l’argent. Si vous continuez à agir de la sorte, vous n’arriverez à aucun résultat satisfaisant. Vous-mêmes, messieurs les Israélites, vous êtes persuadés, au fond, que nulle part vous ne vivriez aussi bien qu’en Russie. Vos coreligionnaires ont abandonné l’Amerique ou la Palestine. Quel a été le résultat de cette émigration? Ils reviennent aujourd’hui d’Amérique chez nous, et, en Palestine, ils meurent de faim. Vous, en revanche, vous vivez bien ici, et, si peu riches que vous soyez, du moins vous avez de quoi subsister. Plus de six mois sont passés depuis les troubles, et vous pensez encore à la revanche. Pour une guenille que vous trouvez chez un pauvre paysan, vous l’accusez de vol et vous subornez de faux témoins. Aujourd’hui encore, le substitut d’un procureur me racontait que, dans plusiers cas, on a convaincu des juives d’avoir prété de faux serments.»

Après quelques paroles plus dures encore, le général gouverneur de Kiew a terminé ainsi son allocution: «Messiers, oubliez le passé. vivez en paix et concorde les uns avec les autres et devenez de véritables citoyens russes. Je vous prie de répéter mes paroles à ceux de vos concitoyens qui ne sont pas ici.»

Comme bien l’on pense, ce discours n’a pas été du goût de tout le monde. Les Russes «nationaux» l’approuvent fort et un de leurs organes, la Novoje Vremja, y voit, nous ne savons sur quel indice, un reflet des idées gouvernementales. Mais par contre il produit sur les Israélites un effet de découragement profond.

Le Woschod, très sympathique aux juifs, appréhende que le langage du général Drenteln ne paraisse aux ennemis des israélites une permission tacite de reprendre leur croisade. «A quoi servent, conclut-i, les circulaires ministérielles envoyées de Saint-Pétersbourg – si ferme et résolu que soit leur langage – quand les autorités administratives supérieurs en paralysent l’effet par leurs paroles?»

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Cap. 8
Top supra ↑ 12.12.1882 ↓ infra ⇒

Étranger: à Boston une association
pour la colonisation de la Palestine


Journal de Genève,
Martedi, 53e - N° 293
12 dicembre 1882, p. 2

ÉTRANGER: ÉTAYS-UNIS. - On nous écrit: […] Traduit de la Nation, de New York, du 2 novembre [1882]:

Il vient de se fonder à Boston une association pour la colonisation et l’évangélisation de la Palestine. Le but de ses promoteurs est d’envoyer en Palestine des chrétiens actifs et énergiques qui, par leur prudence, leur travail et leur persévérance rendent à ce pays son ancienne grandeur, de manière à ce qu’il soit soit non seulement le centre géographique de la terre, mais encore un foyer central dans le mone des arts, de la science et de la richesse. […]

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